Maquette du canot de sauvetage "Louis Meret 2"

Nouvelle maquette à la maison des sauve­teurs de la SNSM de la Coti­nière

Gérard MONTEAU, maquettiste

UN CANOT DE SAUVE­TAGE SOUS CLOCHE, « le LOUIS MERET 2 »


Vous pouvez admi­rer désor­mais la maquette du 2ème bateau de sauve­tage, depuis la créa­tion de la Société Natio­nale de Sauve­tage en Mer de la Coti­nière, Ile d’Olé­ron.

Succes­seur du premier canot de la station Oléro­naise, L’ETOILE DE MER en 1889, il sera remplacé par LE GABIOU CHAR­RON N° 1 en 1911.


C’est avec une immense émotion et une certaine fierté que Gérard MONTEAU, le concep­teur, a remis son chef d’oeuvre, le 13 avril 2022, à l’As­so­cia­tion dont il partage les valeurs.


Cet Oléron­nais de 73 ans, origi­naire de la Chef­ma­lière, ancien menui­sier naval, s’est pris de passion pour le modé­lisme naval dès son plus jeune âge. Il fabriquait alors des petits bateaux avec ses copains.
Ce fils de pêcheur a toujours eu, dit-il « une âme de mer ».


Il lui a fallu envi­ron 750 heures pour venir à bout de ce travail minu­tieux, semé de diffi­cul­tés et beau­coup de patience. Réali­sée à l’échelle 1/20ème, il n’a utilisé comme maté­riaux que du bois massif, le sipo, un bois exotique, brun rouge aux reflets viola­cés, pour la coque et l’ac­cas­tillage et du tissu coton blanc, très fin, pour les voiles. Il a travaillé avec seule­ment une scie, du maté­riel à main, ciseaux à bois, papier de verre.


UN PEU D’HIS­TOIRE


« Commandé en 1874 au chan­tier Normand du Havre, ce canot sert à Dunkerque de 1875 à 1889
sous le nom de NOUVEAU DUNKERQUE . Par la suite, il est modi­fié chez Normand, surélé­va­tion des tambours avant et arrière et addi­tion de bandes de plomb sur les côtés de la quille. De nouveaux essais sont effec­tués le 19 juillet 1889 au Havre.


En octobre, il arrive à la Coti­nière.
En 1891, on constate le mauvais état du chariot, qui sera réparé à Roche­fort, l’an­née suivante.
En 1893, le rapport de la visite du contre-maître Léost constate que le canot est en très bon état, mais le chariot subit de grosses avaries qui désem­parent la station. Il sera réparé à nouveau en 1894.
Fina­le­ment, ce chariot sera condamné et vendu en 1906.


Au mois de septembre, la station reçoit un chariot à trois roues prove­nant de Quibe­ron.
On le trans­forme en adap­tant à l’avant train, les deux roues de l’an­cien chariot.
Le 19 mars 1911, le canot, a bout de souffle, est vendu 300 francs. » (Source LES CAHIERS D’OLE­RON N°1b 2ème édition p.8)


Le LOUIS MERET 2, (1889–1911) était un canot en bois à redres­se­ment à l’ aviron qui au cours de ses 22 années de service aura réalisé 18 sauve­tages.
D’une longueur de 9,78 m et de 2,24m de large, son tirant d’eau en condi­tion de service était de 0,47 m, la coque pesait 2 900 kg.
Le redres­se­ment spon­tané se réali­sait en 5 secondes, l’éva­cua­tion après redres­se­ment en 32 secondes.
Un chariot à 4 roues lui permet­tait d’être mis à l’eau et pour navi­guer il dispo­sait de 10 avirons de nage.